A l'occasion du congrès de l’AMBQ, le congrès-salon annuel des MicroBrasseries du Québec du 21 au 23 Novembre à Québec, nous nous sommes entretenus à l’ouverture avec David Lebas, le directeur d'Elnova qui expose au salon des fournisseurs, à propos du salon et du marché québécois.
Elnova est le distributeur Québécois de matériels et fournitures pour brasserie de plusieurs de nos partenaires dont GAI et Verallia. Situé à Rougemont vers Montréal, Elnova a été créé il y a un peu plus de 30 ans, en 1984, et a pu assister ainsi à l’ascension irrésistible des microbrasseries québécoises.


BtoBeer - "Bonjour Mr Lebas, pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre société?

David Lebas - "Elnova est né fin 1984 et distribuait à ses débuts, des équipements pour le cidre. Par la suite nous avons été précurseurs au Québéc pour les matériels de vignobles : cuves, fermentation, embouteillage, capsules, bouteilles, qui ont portés presque naturellement Elnova vers la bière. Je suis depuis 5 ans à la barre de cette entreprise et notre partenariat avec GAI pour les matériels d’embouteillage, a permis à Elnova de prendre une nouvelle dimension dans la brasserie en étant capable de fournir des solutions complètes : des cuves au conditionnement, pour toutes cadences.

 

 

B2B - Vous avez assisté à l’ascension des micro-brasseries au Québec ces 15 dernières années, comment voyez-vous ce secteur? son évolution? est il différent des autres (cidres,vins,alcools,)? les consommateurs ont-ils changés leurs habitudes?

DL - Les secteurs des alcools au Québec, vins, cidres et bières ont connus un essor les dernières décennies mais ce qui différencie la bière, c’est que les brasseurs peuvent se fournir en produits secs toute l’année et ont la maitrise des ingrédients. Il est également plus simple de débuter une activité de microbrasserie avec peu de moyens, on connait l’engouement des québécois à faire leurs bières « maison ».

Beaucoup de MicroBrasseries au Québec débutent sous la forme de Broue-pub, qui ne peuvent vendre que la bière brassée sur place et n’ont pas le droit de mettre en bouteille. Ces Broues-pubs se développent un peu partout au Québec, même dans de petits villages de 5 à 10000 habitants. Il y a plusieurs centaines de demandes de permis par ans au Québec d’ouvertures de Broue-Pub ou de Microbrasseries. En fonction de leurs popularités, ces broue-pubs se développent à l’image de Dieu-du-Ciel !, Trou du Diable, Pit Caribou….

Le marché dans le passé était surtout dominé par de grandes multinationales, qui produisaient des bières assez « standard ». Les microbrasseries osent de nouvelles saveurs et sont soutenues par les nouvelles générations de consommateurs qui sont à l’affut de produits locaux, du terroir et de nouveaux goûts, les repas-accords mets et bières en sont un bon exemple.

 

B2B - Y’a-t-il eu des évolutions techniques importantes? Les besoins ont-ils changés ?

DL - L’émergence des microbrasseries, qui ont parfois des productions de seulement quelques centaines d’hectolitres, a ouvert le marché aux plus petits matériels, brassins et fermenteurs par exemple. Ce qui est intéressant pour les pubs qui testent de petites productions avant de se lancer dans des lignes d’embouteillage ou pour des jeunes microbrasseurs qui peuvent avoir des problèmes de financement au début de leurs activités.

 

B2B - Quels sont les contenants (bouteilles, packs) les plus utilisés au Québec?

DL - La forme très populaire en ce moment est la bouteille de 500ml, et l’on assiste aussi à une croissance du format 750ml. Même si le format le plus vendu reste encore celui de 341ml.

Les packs de 6, 12 et 24 sont assez répandu au Québec mais la Bière est vendue le plus souvent à l’unité dans les « dépanneurs à bières » (ndlr : les caves/épiceries à bières du Québec), car les gens l’achètent le plus souvent pour « déguster », dans un plus grand format pour pouvoir « partager » entre amis.

 

B2B - Quelles sont les attentes des Micro-brasseurs Québécois aujourd’hui?

DL - Au niveau technique, c’est la chasse constante à l’Oxygène, tant au niveau filtration, qu’au transfert et à l’embouteillage, ainsi que la qualité des ingrédients et l’élimination des oxydations possibles. Au niveau de l’embouteillage en Amérique du Nord, les microbrasseurs utilisent de plus en plus des lignes d’embouteillages pour canettes en parrallèle de celles pour bouteilles.

Nous avons remarqué une tendance à travailler sur la fraicheur des produits également au niveau de la consommation ou l’on nous demande des solutions pour avoir des marqueurs très colorés indiquant la date de consommation optimale.

 

B2B - Que présentez-vous sur votre stand?

DL - Cette année on va beaucoup parler de la MLE GAI qui est parfaite au niveau des cadences pour les microbrasseries et qui permet de limiter les apports d'oxygène et de diminuer l'utilisation de sulfites et des produits antioxydants. Nous présenterons également le nouveau brevet GAI sur les canettes. D'ailleurs, à cette occasion, Fabrice Plançon, le Directeur de GAI France et Oenologue, nous fait l'honneur de sa présence sur le stand, n'hésitez pas à venir lui poser toutes vos questions!

Nous présentons également, la gamme des bouteilles en verre Verallia.

Et puis nous présenterons toutes nos autres gammes de produits et nos solutions, du refroidissement aux pompes et aux cuves, de l’embouteillage à la dépallétisation et à l’empacketeur, manuels, semi-automatiques et automatiques adaptés à chacun.

MLE 881 HP 2016 gai france

Le monobloc MLE GAI


B2B - Quelques mots sur le salon et l'AMBQ ?: ce rendez-vous professionnel est il unique au Québec?

DL - Le congrès de l’AMBQ, c’est le Salon pour la Bière au Québec, c’est un rendez-vous unique même au Canada. C’est un bon moment pour les brasseurs pour se regrouper, assister à des conférences, avoir un échange d’informations, découvrir de nouveaux produits. Ce rendez-vous ne peut donc que se développer et s’adresser également aux néo-brasseurs.


B2B - Pour terminer, auriez-vous un message ou un conseil à apporter aux Microbrasseurs Québécois et Français?

DL - La grande difficulté des microbrasseurs est souvent de partir avec peu de moyens. Les banques sont parfois frileuses à prêter pour ce genre de modèle et il semble alors plus difficile de percer. Il faut donc que les brasseurs s’entourent bien, qu’ils prennent conseils, qu’ils prennent la peine de rencontrer des gens tant au plan équipements, qu’au niveau plan d’affaires. Souvent les microbrasseurs ont la passion de la bière mais ne sont pas nécessairement des gens d’affaires aguerris, hors il ne faut jamais négliger la gestion de son entreprise. Aujourd’hui pour réussir, il ne suffit pas de faire une bonne bière, il faut être aussi un bon manager. Il faut donc avoir un bon produit et un bon plan d’affaire ! Afin de croitre progressivement mais surement et obtenir par la suite plus facilement du financement.

 

B2B - Merci Mr Lebas et bon salon!"

DL - Merci et à tantôt !"

 

Liens :

Elnova : www.elnova.ca

AMBQ : www.ambq.ca

Congrès AMBQ : www.congres.ambq.ca

 

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