- Détails
- Catégorie : Conseils et techniques
Dans notre première partie, nous avons vu quelles étaient les mentions obligatoires à apposer sur vos étiquettes, dans cette seconde partie nous aborderons les autres informations qui sont utiles surtout en France, ou une éducation des consommateurs est nécessaire
Température ambiante ou spécifique
- Nombre d'unités d'alcool (1 unité = 10g d'alcool pur)
Le verre qui convient le mieux à votre bière, à votre région : Ballon, Calice, Chope, Flute, Tulipe, Weize,…
et éventuellement la manière de servir ou le niveau de mousse idéal.
Type d'accompagnement culinaire, saveurs,…
- Informations Nutritionelles : calories,...
Triple, Porter, IPA, Stout, Sour,… parfois il est intéressant de montrer aux consommateurs que la bière c'est plus de 380 variétés et leurs origines.
Vous pouvez également en profiter pour décrire l'aspect visuel, l'odeur et les flaveurs de la Bière à l'image de ce que recommande Cyclops Beer au Royaume-Uni.
- Couleurs de Bières :
Plus que Blonde, Rousse ou Brune, quelle est la couleur de votre bière ?
Ces couleurs sont « standardisées » selon le degré Lovibond (SRM) ou EBC (European Brewery Convention) Il se mesure en calculant l'atténuation de la lumière traversant 1cm de bière.
Couleur |
SRM |
EBC |
Type de Bières |
|
2 |
4 |
Pale lager, Witbier, Pilsener, Berliner Weisse |
||
3 |
6 |
Maibock, Blonde Ale |
||
4 |
8 |
Weissbier |
||
6 |
12 |
American Pale Ale, India Pale Ale |
||
8 |
16 |
Weissbier, Saison |
||
10 |
20 |
English Bitter, ESB |
||
13 |
26 |
Biere de Garde, Double IPA |
||
17 |
33 |
Dark lager, Vienna lager, Marzen, Amber Ale |
||
20 |
39 |
Brown Ale, Bock, Dunkel, Dunkelweizen |
||
24 |
47 |
Irish Dry Stout, Doppelbock, Porter |
||
29 |
57 |
Stout |
||
35 |
69 |
Foreign Stout, Baltic Porter |
||
|
40+ |
79 |
Imperial Stout |
|
70 |
138 |
Imperial stout |
Degré de filtration, « résidus » éventuels
Soit exprimée textuellement soit avec le critère IBU (International Bitterness Unit) qui mesure les agents d'amertume du houblon, les isohumulones qui stabilisent également la mousse : une part par million (ppm) d'isohumulone (acide Þ) = 1 IUB. Plus la quantité d'IBU est élevée plus l'amertume de la bière est importante.
Le degré Plato (°P) peut également être une donnée intéressante, il exprime l'équilibre entre le sucré et l'amer.
En parallèle, vous pouvez également décrire la douceur/sucrosité de la bière, et aussi son acidité comme le proposait l'Iris du goût au Canada.
Les ratios BU:GU - Amertume/Densité et celui d'amertume relative - RBR pourrait être également de meilleurs indicateurs pour les amateurs d'amertume!
Température de conservation et position idéale de conservation (coucher/debout)
La Capacité de Bonification dans le temps, ou le potentiel de conservation sans dégradation.
Donnez envie d'en savoir davantage : votre brasserie, votre bière, vos autres productions, votre région, vos traditions, votre Légende,…
et aussi votre site internet, vos profils sur les réseaux sociaux et autres...
1ère Partie - Créer une Etiquette de Bière : Les Obligations Légales
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- Catégorie : Conseils et techniques
Les opérations de productions et de nettoyages dans les activités brassicoles génèrent de grandes quantités d’effluents. Les matériaux utilisés, notamment dans la cuverie, peuvent avoir une incidence organoleptique importante, mais les coûts de nettoyage et de traitement des effluents et leurs effets environnementaux doivent aussi être pris en compte.
L’electropolissage est une technique de polissage et d’ébavurage réalisé grâce à un courant électrique qui érode les ions métalliques des pièces même les plus complexes. En les plongeant dans un bain électrolytique, les aspérités à haute densité de courant sont érodées préférentiellement et proportionnellement au courant appliqué.
Après avoir retiré ces microporosités, le métal révèle sa structure cristalline en présentant une surface nivelée et brillante. Au-delà du côté esthétique, ce sont surtout ses propriétés de nettoyages et de résistance qui sont grandement améliorés.
(source : Electropolissage des Aciers Inoxydables – Euro Inox, Série Matériaux et Applications, Volume 11)
Une Conception Hygiénique réduisant l’impact environnemental.
Une étude* de 2008 des Chambres d’Agriculture de Dordogne et de Gironde évaluait la pollution des différents types de cuves utilisés dans des chais (Béton, Bois, Revêtement epoxy, fibre de verre, inox 2B et inox electropoli). Plus la quantité et l’adhérence des dépôts sur les parois sont fortes plus la quantité d’eau nécessaire au lavage est importante, l’importance des dépôts entraine également une plus grande pollution des eaux de lavages. L’inox electropoli, ou recuit, apparait dans cette étude comme étant le matériel nécessitant le moins d’eau et entrainant le moins de pollution, avec des variations allant de 1 à 4 avec les autres matériels.
Volume d’eau utilisés et charges polluantes par type de cuve (extrait - *Choix des Récipients Vinaires – A. Desenne, J.M. Maron, J.M. Jacob - 9/4/2008) :
Type de Cuve |
Importance des Dépôts |
Résistance au Décollement |
Volume d’eau utilisé (l/100 hl) |
Flux de Pollution (g de DCO/100 hl) |
Béton Brut |
Forte |
Forte |
133 |
1567 |
Bois |
Forte |
Forte |
107 |
1808 |
Inox 2B |
Moyenne |
Moyenne à Forte |
101 |
1040 |
Inox electropoli |
Faible |
Faible |
34 |
672 |
Si l’incidence organoleptique n’est pas la même pour les matériels d’embouteillages, les problématiques environnementales sont similaires. L’utilisation de l’inox electropoli , grâce à ses propriété antiadhésives, anticontaminantes et à la facilité de nettoyage, contribue à la diminution des risques de contaminations microbiennes ainsi qu’à la réduction de la quantité de produits d’hygiènes employées, les pièces en contact avec les liquides devant recevoir une sanitation après chaque utilisation.
Inventaire des principaux faux goûts liés au manque d’hygiène ou au matériau :
Odeurs - goûts |
Origine |
Causes |
Rance |
Bactérien |
Hygiène de la cuverie, béton brut, support basique |
Butyrique |
Bactérien |
Fermentation et/ou hygiène de la cuverie |
Moisi |
Champignons, Botrytis |
Végétal et/ou hygiène de la cuverie |
Animal |
Brettanomyces |
Raisin et/ou hygiène de la cuverie |
Croupi |
Bactérien |
Hygiène de la cuverie |
Styrène |
Chimique (polyester stratifié) |
Absence d'étuvage de la cuve |
Aldéhyde benzoique (odeur de punaise, amende amère) |
Chimique (Epoxy) |
Risque de solvant dans la composition de l'époxy |
(source : Electropolissage des Aciers Inoxydables – Euro Inox, Série Matériaux et Applications, Volume 11)
(source - Choix des Récipients Vinaires – A. Desenne, J.M. Maron, J.M. Jacob - 9/4/2008)
Renforcement de la dureté de l’inox et de sa résistance à la corrosion.
Le choix de GAI France pour l’utilisation de l’inox electropoli dans ses machines d’embouteillages et d’étiquetage s’inscrit directement dans ces préoccupations d’hygiène et d’environnement, par l’emploi de matériaux limitant le dépôt et l’accrochage des particules.
De plus le renforcement de la dureté de l’inox par electropolissage augmente également sa résistance à la corrosion et donc la longévité des pièces et machines traitées, allant dans le sens du développement durable.
L’usine GAI traite elle-même les pièces de ses machines, disposées sur des présentoirs, elles sont par la suite trempées dans différents bacs.
GAI France s’engage ainsi dans l’amélioration du système de management environnemental de ces clients par sa certification ISO 14001 dont la démarche est d’Innover, de Diminuer les dépenses et d’anticiper les risques environnementaux.
Voir le catalogue GAI France
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- Catégorie : Zythologie
Choisir son eau de brassage est une étape importante dans la réalisation d'une bière. Elle constitue tout de même 90 % du produit, et présente autant de diversité que les autres ingrédients. Douce, claire, minéralisée, dure ou alcaline, elle influe sur la couleur de la bière ainsi que sur son goût. Historiquement, les différents types de bières ont ainsi été déterminés par les eaux dont elles sont originaires. Aujourd'hui, le choix de l'eau de brassage est devenu partie intégrante du procédé de fabrication. S'il s'agit avant tout de choisir une eau qui répond à certains critères indispensables, il est aussi possible de jouer sur les différentes propriétés de l'eau. Réveillez le chimiste qui dort en vous !
L'eau, un ingrédient historique
Pour définir les propriétés d'une eau, on utilise plusieurs outils. Tout d'abord, le pH, qui mesure l'acidité. Principalement contrôlé par les ions carbonates, il est crucial dans l'action des levures. Le pH du brassin doit se trouver entre 5,5 et 5,8 à température ambiante (il diminuera ensuite au cours des différentes étapes, la bière ayant un pH aux alentours de 4,4). Trop élevé, il provoque des effets indésirables comme l'extraction des tanins de l'enveloppe du malt, donne une amertume agressive ainsi qu'un goût de malt peu prononcé et une couleur plus sombre. Trop faible et cela nuit au bon fonctionnement des enzymes, ce qui diminue le corps de la bière.
En plus des ions carbonates, le calcium et le magnésium jouent aussi un rôle important dans les différentes réactions. Leur quantité est mesurée par la dureté en mg/L ou ppm (parfois en degré français), qui représente les teneurs en calcium, magnésium et carbonates. Ces deux paramètres donnent une première mesure de la qualité de votre eau.
Caractère |
Dureté en ppm (mg/l) |
Très Douce |
0-50 |
Douce |
50-100 |
Modérément dure |
100-200 |
Dure |
200-300 |
Très Dure |
300 et plus |
D'un point de vue géologique, l'eau est peu minéralisée là où le sol est granitique (Bohême, Vosges), à l'inverse les pays calcaires (riches en CaCo3, ou carbonate de calcium) donnent des eaux dures, à forte concentration en carbonates et en calcium. Les paysages géologiques ont ainsi joué un rôle déterminant dans l'établissement des spécificités territoriales. Pour se rendre compte de leur impact, il suffit en effet de jeter un œil aux eaux des villes à traditions brassicole.
Tableau 1 : en mg/L
Ville | HCO3 | Ca | Mg | Na | CI | SO4 |
Pilsen | 15 | 7 | 2 | 2 | 4 | 5 |
Westvleteren | 310 | 114 | 10 | 139 | 145 | |
Dublin | 319 | 118 | 4 | 12 | 19 | 54 |
Paris Sud | 238 | 93,7 | 2,6 | 7,1 | 22 | 18,4 |
Rimouski | 225 | 53 | 12 | 5 | 4 | 4 |
L'eau de Pilsen par exemple, réputée pour ses très faibles concentrations en sels minéraux, est utilisée pour une bière douce. De l'autre côté du spectre, les eaux plus riches en carbonates sont associées aux malts foncés.
Et avec cette eau, on obtient quoi ? :)
Plus que le goût des consommateurs locaux, c'est donc bien souvent les différentes qualités de l'eau qui ont façonnés les terroirs historiques. À tel point que les brasseurs qui cherchent à reproduire le profil d'une bière commencent tout d'abord par reproduire l'eau de la ville qui lui est associée. Mais il possible d'aller plus loin, en créant un profil d'eau sur mesure pour la bière recherchée. En ce domaine la méthode « essais - erreurs » est encore la règle, puisque les autres paramètres sont nombreux, mais une bonne connaissance des différents effets de l'eau vous permettra déjà de réduire grandement votre quête de « l'eau idéale ».
Le profilage de l'eau : la chimie du goût
Après s'être bien évidemment assuré d'avoir une eau potable, plusieurs concentrations sont à prendre en compte. Il existe en effet six ions qui ont un effet notable sur la bière.
Les ions Carbonates (HCo3) :
Ce sont eux qui contrôlent l'acidité, un taux élevé entraînant une faible acidité (c'est-à-dire un pH plus élevé). La concentration en ions carbonates est donc directement liée au choix de malt (ceux-ci étant acides), afin de rester dans la fourchette 5,5 < pH < 5,8. Pour des malts clairs peu acide, on utilisera ainsi des faibles concentrations, tandis que des bières foncées iront de pair avec des concentrations plus importantes pour contrebalancer l'acidité du moût. Généralement, les concentrations idéales varient entre 0-50 mg/L pour les bières blondes; 50-150 pour les bières ambrées et 150-250 pour les bières brunes.
On retrouve ainsi les correspondance précédentes. Un malt clair de Pilsen utilisé avec une eau très carbonatée comme celle de Dublin donnerait une maische trop peu acide, tandis que le brassin obtenu avec de l'eau de Pilsen couplée à des malts foncés aurait un pH trop bas. La concentration en ions carbonates est donc l'un des principal facteur concernant la couleur de la bière.
Il est possible de contrôler le taux de carbonates de plusieurs façons, soit en précipitant le carbonate de calcium (par ébullition ou ajout d'eau de chaux), soit en ajoutant de l'acide.
Les ions Calcium (Ca) :
Les ions calcium ont plusieurs rôles. Ils sont nécessaires à l'activité des enzymes, et permettent ensuite de stabiliser la bière en floculant les levures. Il augmente aussi l'acidité du brassin en réagissant avec les phosphates du malt. Des concentrations entre 50 et 150 mg/L sont à favoriser, le gypse (CaSO4) étant généralement utilisé comme source de calcium.
Les ions Magnésium (Mg) :
Chimiquement similaire au calcium, ils participent eux aussi à la dureté de l'eau et acidifie l'eau, mais dans une moindre mesure. À forte dose (> 50 mg/L) ils donnent un goût aigre et astringent à la bière, voire des effets laxatifs et diurétiques au-delà (> 125 mg/L). En présence d'un fort taux de sulfate, le magnésium peut former du sel d'Epsom qui donne une amertume déplaisante.
Magnésium vu au microscope
Le Sodium (Na) :
Typique des porters, le sodium apporte du corps et de la rondeur à la bière. Attention, en grande quantité (< 200 mg/L) il peut donner un goût salé peu agréable.
Le Chlorure (Cl) :
Lui aussi permet de parfumer la bière an accentuant notamment le goût du malt, mais ses effets à forte dose (< 180 mg/L) se révèlent très problématiques, puisqu'il peut provoquer l'apparition de chlorophénol au goût médicamenteux. L'excès de chlorures peut provoquer à haute dose la floculation des levures. Utilisé pour des raisons sanitaires, le chlore peut être éliminé par le chauffage de l'eau, l'aération de l'eau, ou bien le passage sur charbon actif.
Le Sulfate (SO4) :
Lui aussi influe beaucoup sur le goût de la bière, mais à l'inverse du chlorure il favorise l'amertume du houblon. Sa concentration est donc à choisir en fonction du profil de houblonnage, entre 10 et 50 mg/L pour les blondes légères, entre 30 et 70 mg/L pour les bières communes, voire 120 mg/L pour des bières plus houblonnées. À titre d'exemple, l'eau de Burton-on-Trent à l'origine des India Pale Ale a des taux de sulfates montant jusqu'à 900 mg/L !
Les différentes concentrations permettent ainsi de façonner l'expression du goût de la bière. Mais si la plupart du temps, ces concentrations peuvent être prises séparément, ce n'est pas toujours le cas ! Par exemple, les carbonates ainsi que le calcium (et dans une moindre mesure, le magnésium) interviennent tous les deux dans le calcul de l'acidité du brassin. De manière directe pour les carbonates, et indirecte pour le calcium (en réagissant avec le malt). C'est pourquoi l'eau de Dortmund, pourtant riche en carbonates, convient à des bières légères grâce à sa grande teneur en calcium, tout en ayant un fort taux en sulfates qui vient renforcer l'amertume.
Tableau 2 (valeurs en mg/L) :
Ville | HCO3 | Ca | Mg | Na | CI | SO4 |
Londres | 104 | 52 | 32 | 86 | 34 | 32 |
Burton | 820 | 352 | 24 | 44 | 16 | 880 |
Dublin | 220 | 225 | 40 | 60 | 60 | 120 |
Profils d'eaux de brassage de styles bières populaires :
Style de bière | Calcium mg / l | Magnésium mg / l | Sulfate mg / l | Chlorure mg / l | Alcalinité résiduelle ° dH |
Ale | 50-150 | 0-25 | 100-200 | 50-100 | 0 à 5 ° dH |
American Pale Ale, IPA américaine | 50-150 | 0-20 | 100 à 400 | 0-100 | -3-0 ° dH |
Bière Blanche | 50-100 | 0-25 | 0-50 | 0-100 | -3-0 ° dH |
Bière blonde / Pils Allemande | 50-75 | 0-20 | 50-150 | 50-100 | -5-0 ° dH |
Bière Brune | 50-100 | 0-25 | 0-100 | 50-100 | 10 ° dH |
Bière de blé | 50-100 | 0-20 | 0-50 | 50-100 | 5 à 10 ° dH |
Bière de mars | 50-75 | 0-25 | 0-100 | 50-150 | 0 à 5 ° dH |
Bière légère | 50-100 | 0-25 | 100-200 | 50-100 | -5-0 ° dH |
Bières belges | 50-100 | 0-20 | 50-100 | 50-100 | 0 ° dH |
Bock | 50-75 | 0-20 | 0-100 | 50-150 | 5 à 10 ° dH |
IPA anglaise | 50-150 | 0-25 | 100 à 300 | 50-100 | 0 à 5 ° dH |
Lager | 30-50 | 0-20 | 0-50 | 50-100 | -3-0 ° dH |
Pils | 0-30 | 0-20 | 0-50 | 0-50 | -2-0 ° dH |
Porter | 50-75 | 15-35 | 50-150 | 50-100 | 2-7 ° dH |
Stout | 50-75 | 15-35 | 50-150 | 50-150 | 5 à 10 ° dH |
Stout impériale russe | 50-75 | 0-25 | 50-150 | 50-150 | 8 à 15 ° dH |
Dure, claire, carbonatée et/ou sulfatée, il donc existe une infinité de profils d'eau, qui donneront chacun une identité propre à la bière.
L'ajout d'additifs (sel, gypse, craie, sel d'Epsom…) ou le traitement préalable de l'eau (filtrage, ébullition, décantation) ouvrent ainsi un énorme champ de possibilités pour le brasseur qui veut faire parler le chimiste qui dort en lui. Attention cependant, le dosage peut se révéler compliqué. Les différentes interactions entre le métabolisme des levures, la composition de l'eau et la chimie du malt sont en effet difficiles à anticiper, et certains traitements donneront sans aucun doute des résultats inattendus.
En France, vous pouvez connaître le profil de votre eau via orobnat.sante.gouv.fr/orobnat et sa potabilité via solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau.
Le brasseur aventureux devra donc passer par de nombreux essais (et erreurs !), mais rien ne remplace l'expérience personnelle et la mise en commun des résultats pour ceux qui aiment sortir des sentiers battus. Quant aux plus prudents, ils pourront toujours se référer à une fiche de calcul préétablie comme on peut en trouver ici. Quoiqu'il en soit, la première étape reste d'établir le profil de son eau. Ces derniers sont en général disponible en mairie, ou auprès des compagnies de distribution. Si ces dernières se montrent récalcitrantes, il est aussi possible de faire analyser son eau par des laboratoires.
À noter que la présentation des profils d'eau diffèrent selon variables utilisées (alcalinité, dureté, en ppm ou en degrés français…) et difficile à déchiffrer pour les néophytes, voici donc un guide détaillé (en anglais) pour y voir un peu plus clair : braukaiser.com/wiki/index.php?title=How_to_read_a_water_report
Autres Liens :
Profil eau de France (officiel) : orobnat.sante.gouv.fr/orobnat
Profil de Rimouski (Québec) : bdj.maximecloutier.com/references/profil-deau/
Potabilité de l'eau : solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau
Outil de brassage - Profil eau de brassage : littlebock.fr/outil-brassage/calculateur-eau-brassage
MàJ 2020 - Profil d'eau de brassage selon la ville (France) : https://www.moneaudebrassage.fr
V.F.
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- Catégorie : Conseils et techniques
L’emballage occupe une situation centrale dans la transmission de la chaine de valeurs de l’entreprise. Un packaging doit satisfaire un grand nombre d’exigences ou de fonctions, entre autres la reconnaissance du produit dans les stocks des plateformes de distribution mais surtout sur les linaires, où cette reconnaissance favorise l’acte d’achat et la fidélisation au produit. Il ne faut pas oublier aussi que le consommateur n’a que quelques secondes pour décider l’achat.
Un bon emballage comporte aussi un coté séduction et transmet bien d’autres valeurs : esthétisme, praticité, “eco-friendly”, valeur de la marque et de son éthique.
L’emballage valorise aussi l’acheteur et le consommateur par le biais de leurs besoins d’accomplissement, d’appartenance, d’estime de soi, et de sécurité,
Choisir un emballage carton pour bouteilles de bière et la communication imprimée demande donc quelques réflexions et connaissances.
D’une manière générale et légale, on distingue quatre types d’emballages :
1 - L’emballage primaire (souvent une Unité de Vente Consommateur UVC) Il est au contact du produit. Dans le secteur de la bière on trouve des bouteilles en verre, des cannettes, céramique, ..
2 - L’emballage secondaire (peut être aussi une UVC : carton compact, carton ondulé, ..)
3 - L’emballage d’expédition (dans le cas des Prêts A Vendre il est aussi un support de vente : Carton Ondulé, ..)
4 - L’emballage de transport (charges palettisées ou en Boxes ou Emballages de présentation sur les lieux de vente)
Emballage Secondaire & Emballages d'expéditions et de Transports des Bouteilles (Modulo) - Crédit : Smurfit Kappa
Chacun de ces types d’emballage pouvant être un :
A - Emballage à usage unique (one way) ou réutilisé plusieurs fois
B - Emballage Actif pour améliorer la conservation du produit contenu et son intégrité
C - Emballage Intelligent et actif avec la particularité de donner de l'information sur le produit, sa température, le respect de la chaine du froid, son origine, la sécurité du produit et sa conformité, et enfin l’assurance que le produit contenu est bien celui promu par l’habillage.
Chacun de ces types d’emballage devant répondre à quatre niveaux d’exigences:
I - Technique et logistiques :
- Protéger l’intégrité du produit contenu de la lumière, des contaminations de toutes sortes, et des chocs et surcharges sur les circuits logistiques.
- Permettre l’encaissage et la mécanisation
II - Commercial et Marketing :
- Être reconnu dans les stocks, les plateformes et par identifié par le consommateur sur les linéaires. Un produit non reconnu crée des ruptures de présence sur les linéaires, pertes de vente.
- Informer, communiquer, séduire, le consommateur, être un avocat muet du produit et de la marque.
- ….
III - Environnemental et légal :
- Respecter les législations en cours, ECO-Conception,
- Favoriser le choix de matériaux réellement recyclables,
- Utiliser la juste quantité de matériau en surface et en poids.
IV - Usage : utilisateurs intermédiaires et consommateurs finaux :
- Permettre l’ouverture facile
- Permettre la remise à plat pour l’évacuation vers le recyclage de la matière première.
Dans le secteur Brassicole, les plus grandes variétés de packagings se situent parmi les emballages secondaires.
Parmi eux on distingue :
- les cavaliers se clipsant sous les capsules (collerettes, neck-lock, carriers)
- packs, hyper-pack, multi-pack de 2 à 48 bouteilles (packs plus ou moins fermés) (dont les Calendriers de l'Avent Bière)
- les coffrets et autres emballages premium
- les packagings fantaisies
- les packagings a offres multiple ou conjointes : bouteilles + verres, bouteilles et sous-bocks, bouteilles et objets publicitaires, offres conjointes (Bière + Picon), .....
Galerie d'Emballages Cartons :
Nous aborderons ces différents types d'emballages utilisable en brasserie dans nos prochains articles :
I - Les Collerettes, Clips, Poignées et autres Emballages Portables
II - Packs, Hyper-Packs, Multi-Packs
Hors-Série : III - En Avent la Bière! La vague de fond des Packagings Calendriers de l’Avent
IV - les Coffrets et Autres Emballages Premiums
V - Présentoirs de Comptoir pour la Bière
Retrouvez tous les emballages cartons dans le catalogue Smurfit Kappa
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- Catégorie : Conseils et techniques
Les Bonnes Pratiques pour l'utilisation des Bouteilles en Verre
La surpression exercée par le gaz carbonique dissout dans la bouteille implique des précautions plus importantes d’utilisation des bouteilles en verre.
Chaque recette de bière étant différente, il est donc primordial de vérifier en amont avec votre référent technico-commercial Verallia, et votre capsulier (et votre embouteilleur le cas échéant), que la bouteille choisie est bien adaptée et le bon usage de celles-ci.
Quels sont les précautions d’emplois des bouteilles ?
Les agressions à la surface du verre sont des éléments de fragilisation qui sont déterminants dans la capacité de la bouteille à résister à la pression pour laquelle elle a été prévue. Dans le cadre de son utilisation il faut donc limiter au maximum :
- les agressions par rayure sur les machines et lors des manutentions
- les agressions par choc dans ces mêmes circuits
- les abrasions autres comme par exemple le lavage externe avec des éléments très abrasifs
Le bouchage est également un paramètre très important dans la tenue et l’étanchéité du conditionnement. Le choix de bouchage et les réglages de la capsuleuse sont déterminants !
1 - Déhoussage / dépalettisation
• Eviter tout contact entre la lame de l’outil de découpe de la housse et les bouteilles et pots en verre (couper le haut en s’appuyant sur le rabat du coiffant).
• Limiter les chocs de manutention entre bouteilles : utiliser idéalement une pince de dépalettisation.
• Ecarter les bouteilles tombées ou choquées.
• Séparer les déchets d’emballage par nature pour leur revalorisation.
• Vérifier la conformité de la bouteille par rapport au modèle prévu pour le tirage. Nous préconisons de mettre à disposition le plan verre de l’article sur le lieu de l’embouteillage/conditionnement afin de permettre des vérifications régulières.
• Conserver les étiquettes des palettes dans l’ordre de passage des palettes.
2 - Rinçage
Bien que toutes les précautions soient prises pour ne pas dégrader la propreté des articles lors des stockages et des manutentions, Verallia (en conformité avec la réglementation en vigueur) recommande vivement avant utilisation lavage pour les bouteilles, soufflage ou autre procédé. Ceci est appuyé notamment par la règlementation européenne relative à l’hygiène des denrées alimentaires.
3 - Habillage
L’opération d’habillage est dépendante de plusieurs paramètres : la bouteille et ses traitements de surface, l’étiquette et sa colle, la machine de pose et ses réglages et enfin les conditions de tirage (température, humidité…).
En conséquence, il est recommandé de bien vérifier auprès du fournisseur de colle ou d’adhésif la compatibilité et les possibilités des produits utilisés. Il faut par exemple que la colle ou l’adhésif permettent le collage sur des surfaces dont la tension superficielle est supérieure à 38 dynes. Cette vérification est impérative en cas de changement de colle ou d’adhésif.
La bouteille possède des surfaces étiquetables et d’autres qui ne le sont pas. Ces surfaces étiquetables sont précisées sur le plan. Il ne faut pas poser d’étiquette en dehors des plages prévues à cet effet.
Les différents paramètres pouvant influer sur la pression à l’intérieur des bouteilles
Importance du pourcentage de dégarni (espace de tête) et du niveau effectif de remplissage
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- Catégorie : Conseils et techniques
Cette première partie présente les Obligations et Mentions légales en matières d'étiquetages des Bouteilles de Bières.
Dans une seconde partie nous aborderons les autres points susceptibles d'améliorer vos étiquettes de bières et d'aider le consommateur à faire leur choix.
L'étiquetage des bouteilles de Bières se conforme au Code de la Consommation, les informations sur les étiquettes doivent être claires et compréhensibles, loyales et précises, pour ne pas induire en erreur le consommateur.
- Les Mentions Obligatoires des Bouteilles de Bière devant être visible
- Les Indications devant être présentes dans le même espace visuel
- Les Autres mentions et pictogrammes
Les Mentions Obligatoires devant être visible :
- Dénomation de la denrée - Décret 92-307 consolidé le 4 octobre 2017 :
1. La dénomination "bière" est réservée à la boisson obtenue par fermentation alcoolique d'un moût préparé à partir du malt de céréales, de matières premières issues de céréales, de sucres alimentaires et de houblon, de substances conférant de l'amertume provenant du houblon, d'eau potable. Le malt de céréales représente au moins 50 p. 100 du poids des matières amylacées ou sucrées mises en oeuvre. L'extrait sec représente au moins 2 p. 100 du poids du moût primitif.
Des herbes aromatiques ou des épices naturelles peuvent être ajoutées à la bière si l'adjonction de ces ingrédients ne confère pas au produit final de manière perceptible les caractéristiques aromatiques typiques de ces ingrédients. Les ingrédients ajoutés sont mentionnés dans l'étiquetage du produit.
2. La dénomination "bière de fermentation lactique" ou "Gueuze" est réservée à la bière qui fait l'objet d'une fermentation lactique au cours de son processus d'élaboration.
3. La dénomination "bière sans alcool" est réservée à la bière qui présente un titre alcoométrique acquis inférieur ou égal à 1,2 p. 100 en volume, à la suite d'une désalcoolisation ou d'un début de fermentation.
4. La dénomination "bière à ..." complétée par la nature de l'ingrédient mis en œuvre, est réservée à la bière élaborée par addition ou macération de matières végétales ou d'origine végétale ou de boissons alcoolisées ou de miel. Ces ingrédients ne doivent pas excéder 10 p. 100 du volume du produit fini. L'ajout de boissons alcoolisées ne peut entraîner une augmentation du titre alcoométrique acquis final supérieure à 0,5 p. 100 en volume
5. La dénomination "bière aromatisée à ..." est réservée à la bière aromatisée par des arômes définis à l'article 3 du règlement (CE) n° 1334/2008 du 16 décembre 2008.
6. La dénomination "panaché" est réservée à la boisson présentant un litre alcoométrique inférieur ou égal à 1,2 p. 100 en volume et exclusivement constituée d'un mélange de bière et de boisson gazeuse aromatisée sans alcool.
Article 2 - La mention " bière de garde " est réservée à la bière qui, après sa fermentation primaire, a subi une période de garde d'une durée de 21 jours minimum.
La mention " pur malt " est réservée à la bière obtenue par fermentation alcoolique d'un moût préparé uniquement à partir de malt de céréales.
- Quantité Nette :
quantité nette du produit exprimé en volume pour les liquides
- Degré alcoolémique :
le titre alcoométrique volumique acquis pour les boissons titrant plus de 1,2% d'alcool en volume
- Mode d'emploi :
lorsque son absence rendrait difficile un usage approprié de la bière
- Pictogramme "Femmes Enceintes" :
peut être remplacé par une phrase d'information : "La consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l'enfant"
Les indications obligatoires suivantes doivent être présentes dans le même espace visuel :
- Allergènes éventuels :
Les ingrédients allergènes doivent être mis en relief
- Nom ou raison sociale et adresse de l'exploitant du secteur alimentaire (fabricant, embouteilleur) :
Il doit être situé dans l'Union Européenne, si le conditionnement est effectué par un prestataire, veuillez indiquer les coordonnées du centre d'emballage.
MAJ 2019 : Amendement L421-10 12/19 : "Le nom et l'adresse du producteur de bière sont indiqués en évidence sur l'étiquetage de manière à ne pas induire en erreur le consommateur quant à l'origine de la bière, d'une manière quelconque[...] Les mentions de l'étiquetage, y compris le nom commercial ne sauraient faire apparaitre un lieu différent du lieu de production réel de la bière"
- Pays d'origine ou lieu de provenance :
Si son omission est susceptible d'induire en erreur les consommateurs sur le pays d'origine ou le lieu de provenance réel de la bière.
- Numéro de lot :
Dénomination libre, sert à des fins de traçabilité
- la Date de durabilité minimale :
La mention choisie doit figurer en toutes lettres
Les Autres Mentions et Pictogrammes :
- Ingrédients :
Le règlement européen permet au secteur des boissons alcoolisées de ne pas faire figurer ces informations en dessous de 1,2% d'alcool. Pourtant il est préférable et utile de les mentionner aux consommateurs, la liste des ingrédients doit être complète et par ordre d'importance décroissante, y compris additifs et arômes, mais aussi CO2 alimentaire qui aurait pu être ajouté (ne concerne pas le CO2 récupéré de la fermentation, ni utilisé lors de l'embouteillage). N'oubliez pas non plus d'indiquer le type de houblon utilisé pour les consommateurs avertis.
- Le logo Point Vert :
il permet d'être reconnue comme une entreprise soutenant le recyclage, il doit être apposé sur les emballages et/ou suremballages mis sur le marché français et concernés par les dispositions du Code de l'environnement (R 543-53 et suivants).
- Logo Triman :
il signifie que le produit ou l'emballages peut et doit être trié (contrairement au Ruban de Möbius), les emballages en verre en sont dispensés
- Les Mentions réglementées
- Artisanal : loi n°96-603 du 5 juillet 1996, produit qui doit être fabriqué par un artisan, inscrit au Repertoire des Métiers et pépondant aux exigences de qualification professionnelle
- biologique : produits issus du mode de production biologique et certifiés par un organisme de contrôle agréé
- pur : terme limité à certains produits (pur jus)
- campagne, fermier, paysan : attention à la prise en compte du caractère fermier lié à l'exploitation agricole
- maison ou fait maison : le produit est préparé de manière non industrielle, sur le lieu de vente
- à l'ancienne, traditionnel : produit fabriqué selon des usages anciens répertoriés. Pas d'additifs
- naturel : produit non transformé, non traité, tel qu'on le trouve à l'état naturel
- du terroir : signifie l'utilisation de matières premières obtenues à partir de procédés de fabrication, issues d'une aire géographique restreinte. Privilégier l'origine géographique ou le terme fermier (existence d'un circuit intégré à la ferme, préparations devant être réalisées suivant des méthodes de production traditionnelles avec des ingrédients provenant principalement de l'exploitation).
A noter que la taille minimale des caractères est de 1,2 mm pour toutes les mentions obligatoires sauf le volume net.
Seconde Partie : Aider et Eduquer le Consommateur !
Source :
DGCCRF : Étiquetage des denrées alimentaires
Legifrance : Code de la Consommation
Brasseurs de France : Brasser et vendre une biere dans le respect de la reglementation de Muriel Slawyk
Eco Emballages : La charte graphique Point Vert
Eco Emballages : La sinalétique Triman
INPES : Zéro alcool pendant la grossesse : des messages sanitaires pour informer dés le 3 octobre 2007
DGCCRF - Tout savoir sur l'étiquetage des bières
Décret n°92-307 portant application de l'article L.412-1 du Code de la consommation en ce qui concerne les bières - Version consolidée au 04 octobre 2017
Décret no 2016-1531 du 15 novembre 2016 relatif à la composition et à l'étiquetage des produits brassicoles
Règlement (UE) n°1169/2011 du 25 octobre 2011 concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires
Loi n°96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement du commerce et de l'artisanat (article 21-III de la loi)
Décret n° 98-247 du 2 avril 1998 relatif à la qualification artisanale et au répertoire des métiers
Modifications Octobre 2021